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Myanmar

Randonnée autour de Hsipaw

Si j’ai décidé de déposer mon sac à dos à Hsipaw quelques jours, c’est bien entendu pour ses offres de randonnée. Je voulais jouir de la nature et m’éloigner un peu des grandes villes. Hsipaw est scindée en deux par une voie rapide et n’est, de ce fait, pas forcément calme. C’est en revanche un bon point de départ pour des randonnées de 1 à 4 jours. 

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La veille de mon voyage en train, j’avais réservé une nuit d’hôtel par téléphone à la Royal Rose Guesthouse de Hsipaw. J’avais obtenu cette adresse d’un hôtelier à Pyin U Lwin – la guesthouse venait de s’ouvrir aux touristes et n’a aucun lien avec Mr. Charles (voir mon prochain article à ce sujet).
A et J y trouvent également une chambre puis nous allons manger un bol de nouilles shan pour 500kyats, un délice ! Ils souhaitent également faire un trek de 2 jours, par eux-mêmes, sans guide. Si l’idée semble tentante, j’aimerais néanmoins obtenir des informations sur ce pays que je n’ai pas encore eu la chance de découvrir avec un guide ; J’ai des questions plein la tête et personne pour y répondre.

Mon projet initial était de faire une randonnée allant de Hsipaw à Kyaukme, en 3 ou 4 jours, mais on m’annonce que cela est impossible en ce moment, à cause des conflits armés entre les rebelles et l’armée, dans la forêt.
Je m’inscris donc pour une autre randonnée, 2 jours et 1 nuit, pour 25000 kyats, départ dès le lendemain matin, après m’être bien informée sur le circuit prévu.

J’ai rendez-vous à 8h30 à l’agence, qui est en fait un café-restaurant. Je n’ai pris que le strict nécessaire dans mon sac, dont le roman de Legardinier bien entendu.
La propriétaire est très engagée. A mon arrivée, elle est en train de préparer du riz frit pour environ 400 personnes touchées par la guerre près de Lashio. C’est apparemment une des premières fois que les conflits armés de la région touchent les populations locales, contraintes de fuir. La maîtresse de maison va donc quémander de l’argent régulièrement afin de pouvoir nourrir toutes ces bouches et apporter son aide aux locaux.

Il s’avère que mes deux compagnons de randonnée sont français ; S. et Y. S est également une voyageuse en solitaire au Myanmar pour un mois, alors que Y. est sur les routes du monde depuis déjà plus de 3 ans.

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Notre guide ne parle pas très bien anglais, et ne semble pas pouvoir nous fournir beaucoup d’informations que ce soit sur le pays, la faune, la flore ou la région au sens plus large. Bref, il ne sait pas vraiment répondre à nos questions et bien qu’il soit adorable, il ne nous est pas d’une grande utilité. Il est, de plus, hyper rapide et nous sommes contraints de lui courir après.

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pâtes de riz séchant au soleil

Nous traversons néanmoins de magnifiques paysages et terres cultivées dont des plantations de moutarde (on utilise principalement les tiges, feuilles et fleurs), de pastèques et autres. Après une longue pause, J et A nous rattrapent et nous faisons donc un long bout de chemin avec eux. C’est là que ça devient clair… nous nous dirigeons de toute évidence vers Pankam, le village que nous souhaitions éviter car possible d’effectuer l’ascension sans guide.


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Le trek est accessible à tous, ou presque. La montée finale est plutôt rude et en plein cagnard, semble interminable. Mais en s’arrêtant régulièrement, c’est tout à fait surmontable.
Nous arrivons au village vers 13h30, l’ascension a donc duré 4h30 contre les 7h annoncées.

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Nous mangeons dans la famille chez laquelle nous allons séjourner cette nuit. Le repas est copieux et vraiment délicieux. J’avais entendu par des voyageurs que les repas lors des treks étaient principalement composés de salade de feuilles de thé à chaque repas et basta. Ce n’est pas du tout notre cas : nous avons plusieurs currys dont un curry de papayes, des espèces de chips, du riz, des légumes verts, une sorte de soupe etc etc. Nous mangeons comme des rois.

Après un moment de repos, nous partons à la découverte du village avec notre guide. Malheureusement, c’est encore une fois dans le silence le plus complet que se fait la visite, et nous n’apprenons de ce fait pas grand chose. Nous rendons néanmoins visite à une grand-mère en habit traditionnel en train de tisser une ceinture sur le balcon, tout en surveillant ses petits-enfants qui s’amusent, nus, dans une bassine d’eau. Nous rigolons bien ensemble et repartons ensuite à travers champs.

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Nous sommes poursuivis par les enfants avec lesquels nous rions, on croise quelques buffles et autres animaux de la ferme.

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En chemin, nous faisons la connaissance de S, un espagnol qui vient juste d’arriver au village, en scooter, et cherche un endroit où passer la nuit. Il partagera finalement notre chambre. Courageux, il a loué une petite moto à Mandalay et parcourt depuis 4 jours les routes de la région. En chemin, il a rencontré un petit jeune de 19ans, étudiant pour devenir guide, qui l’a accompagné jusqu’au village pour « plus de sécurité ».

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Une partie du monde, vue par la Birmanie. Help! on a perdu une partie de la France !

De retour dans la famille, S, S et Y partent avec le jeune guide sur une colline avoisinante afin d’admirer le coucher de soleil, alors que je décide de rester à la maison à apprendre les recettes de cuisine de la soirée. Curieux d’en savoir plus ? On en parle dans le prochain article !

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